Mohand Seghir Mada : Histoire d’un Arrière-Grand-Père Kabyle et de son Héritage Méconnu

Mohand Seghir Mada : Histoire d'un Arrière-Grand-Père Kabyle et de son Héritage Méconnu

Mohand Seghir Mada : Un Arrière-Grand-Père Kabyle au Cœur d’une Histoire Familiale Méconnue

Mohand Seghir Mada : Un Arrière-Grand-Père Kabyle au Cœur d'une Histoire Familiale Méconnue

Mohand Seghir Mada est l’arrière-grand-père algérien de Jordan Bardella, né le 12 novembre 1903 en Kabylie, dans la région d’Aït R’zine, Algérie. Il a émigré en France en 1930 pour fuir la misère dans son village natal. Installer en région lyonnaise, il a travaillé dans le secteur du bâtiment et dans les teintureries de Villeurbanne. Cette histoire familiale reste un tabou, notamment au sein du Rassemblement National où Jordan Bardella n’évoque jamais ses origines algériennes.

Origines et Parcours Migratoire

Mohand Seghir Mada naît en 1903 dans la wilaya de Béjaïa, Kabylie, une région marquée par une pauvreté extrême.

  • Le village de Guendouz où il vivait est connu pour la misère et le manque d’emplois, situation documentée par Albert Camus en 1939.
  • Comme de nombreux Kabyles, il émigre en France vers 1930, cherchant un avenir meilleur dans les usines et mines françaises.
  • Il s’installe à Villeurbanne, dans la région lyonnaise, et travaille d’abord dans une teinturerie.

Contrairement à son frère Bachir qui reviendra en Algérie après 1990, Mohand Seghir choisit de rester en France définitivement, coupant les liens avec sa famille restée au pays.

Vie Familiale en France

Peu après son arrivée, Mohand Seghir épouse Denise Annette Jaeck, une Française originaire d’Alsace, en 1937 à Villeurbanne.

Le couple a quatre enfants : Roland René, Jean, Simone Denise et Réjane. Cette dernière est la grand-mère de Jordan Bardella.

  • Réjane Mada double nationalité française et algérienne, épouse un immigré italien, Guerino Bardella.
  • Leur fils Olivier Bardella deviendra le père de Jordan Bardella.
  • Un autre lien familial notable est celui de Véronique, fille de Mohand, mariée à Ahcène Mada, un cousin éloigné vivant en France.

Installations et Profession

Dans son parcours français, Mohand Seghir est principalement ouvrier manœuvre dans le bâtiment ou employé dans une teinturerie, comme plusieurs immigrés kabyles dans la région lyonnaise.

Ce travail manuel représente l’expérience commune des Kabyles fuyant la misère pour intégrer la France à la première moitié du XXe siècle.

Silence et Tabou : L’Héritage Algérien Caché

Malgré ce riche passé, l’origine kabyle et algérienne de Mohand Seghir Mada constitue un tabou pour sa descendance directe.

  • Jordan Bardella, président du Rassemblement National, ne parle jamais publiquement de cet aspect de sa famille.
  • Le sujet est également tabou au sein du parti politique, reflet des tensions identitaires vis-à-vis de l’immigration maghrébine.
  • Lors d’une visite à Draguignan, Jordan Bardella a évoqué ses racines italiennes, mais pas ses origines kabyles ni algériennes.

Contexte Historique et Social de la Kabylie

Contexte Historique et Social de la Kabylie

La Kabylie dans les années 1930-1940 souffre d’un sous-développement marqué par une pauvreté persistante. Selon Albert Camus :

“Misery in Kabylie” décrit la grande misère, qui pousse alors à l’exode massif vers la France.

Les Kabyles émigrent pour travailler dans les industries textiles et minières françaises, comme l’a fait Mohand Seghir Mada.

Résumé des Points Clés

  • Mohand Seghir Mada est né en Kabylie en 1903 et émigre en France en 1930 pour fuir la pauvreté.
  • Il travaille dans le milieu du bâtiment et dans une teinturerie à Villeurbanne.
  • Il épouse une Française, Denise Jaeck, et a quatre enfants dont Réjane, grand-mère de Jordan Bardella.
  • La famille Bardella cache les origines algériennes dès la génération de Mohand Seghir.
  • Le tabou familial et politique entoure ces racines kabyles, surtout dans le contexte actuel du Rassemblement National.
  • Le contexte socio-historique met en lumière la pauvreté kabyle et l’exode massif vers la France au XXe siècle.

Qui est Mohand Seghir Mada ? Retour sur un arrière-grand-père hors du commun

Mohand Seghir Mada est l’arrière-grand-père kabyle de Jordan Bardella, jeune président du Rassemblement National. Né le 12 novembre 1903 dans la région d’Aït R’zine, en Kabylie, Algérie, il quitte sa terre natale dans les années 1930 pour fuir la misère et chercher une vie meilleure en France. Ce parcours, en apparence simple, révèle des aspects profonds et méconnus de l’immigration kabyle et des origines culturelles d’une figure politique française majeure.

Un départ forcé par la misère : la Kabylie dans les années 1920-30

À cette époque, la Kabylie, notamment le village de Guendouz où Mohand Seghir est né, est ravagée par une pauvreté extrême. Sans industries ni emplois dignes de ce nom, les habitants survivent avec difficulté. Même Albert Camus, célèbre écrivain, a dénoncé dans ses reportages de 1939 la misère écrasante en Kabylie. Alors, comme des centaines de milliers d’autres Kabyles, Mohand Seghir choisit de tenter sa chance ailleurs.

Il décide de partir en 1930, un geste courageux dans un contexte colonial français difficile. Chercher du travail en métropole, c’est d’abord s’exposer à l’inconnu, aux préjugés, mais aussi à l’opportunité de sortir de la pauvreté.

Installation et travail à Villeurbanne : un nouveau départ en France

Mohand Seghir pose ses valises à Marseille, puis s’installe dans la région lyonnaise, plus précisément à Villeurbanne. Là, il trouve un emploi modeste mais stable dans une teinturerie. Être manœuvre dans le bâtiment, comme évoqué dans certaines fiches généalogiques, impose un travail dur, souvent ingrat. Pourtant, c’est la pierre angulaire de son intégration en France.

Outre le travail, c’est ici qu’il rencontre Denise Annette Jaeck, une Alsacienne d’origine française. Le couple se marie en 1937, signe d’un métissage précoce et discret, loin des projecteurs politiques actuels. De cette union naîtront quatre enfants, dont Réjane Mada, qui perpétuera cette histoire familiale riche en diversité.

De l’héritage familial au tabou politique

De l’héritage familial au tabou politique

La famille Mada-Bardella est un condensé d’histoires migratoires croisées. Réjane Mada, fille de Mohand et Denise, épouse en 1963 Guerino Bardella, un immigré italien. Leur fils Olivier est le père de Jordan Bardella, formant ainsi une lignée mêlant Kabylie, Alsace et Italie. Une belle porte ouverte à la diversité au sein d’une famille qui joue un rôle politique majeur en France.

Pourtant, cet héritage est resté longtemps silencieux, voire tabou. Jordan Bardella lui-même n’évoque jamais ses origines algériennes publiquement. Lors d’une visite à Draguignan, il reconnaît ses racines italiennes dues à son père, mais le volet kabyle paternel reste absent de ses discours. Ce silence témoigne du poids des préjugés et de la stratégie politique au sein du Rassemblement National, un parti souvent accusé de discours identitaires exclusifs.

Pourquoi ce tabou ?

Le refus de parler des origines algériennes s’enracine dans plusieurs raisons. D’une part, le parti politique a nourri pendant des décennies un discours critique voire hostile envers l’immigration nord-africaine. D’autre part, la pression culturelle et sociale dans certaines sphères du parti rend difficile l’affirmation d’un métissage authentique. Enfin, il y a un aspect personnel : reconnaître son histoire migratoire, souvent jalonnée de difficultés et de ruptures, n’est jamais simple.

Une famille entre deux mondes

Alors que Mohand Seghir choisit de rester en France, rompant ses liens avec sa famille algérienne, son frère Bachir, lui, renouera avec la Kabylie dans les années 1990. Parmi ses descendants, certains ont épousé des cousins kabyles, témoignant d’un enracinement et d’un retour aux sources. Cette double appartenance, française et kabyle, illustre parfaitement les identités multiples que beaucoup d’immigrés et leurs descendants portent en eux.

Mohand Seghir choisit définitivement la France. C’est ici qu’il meurt en 1974 à Villiers-sur-Marne. Il repose aujourd’hui dans un cimetière de Montreuil. Son épouse Denise décède en 1979 et est enterrée à Versailles. Deux sépultures symboliques pour un couple issu de deux cultures éloignées, unies dans une histoire commune.

Leçon d’histoire et regards croisés

Le cas de Mohand Seghir Mada n’est pas isolé. Il illustre une grande partie des expériences migratoires kabyles des XXe siècle, marquées par la fuite d’une misère écrasante et la recherche de dignité par le travail. Villeurbanne, la région lyonnaise, ont été des terres d’accueil essentielles pour ces immigrés courageux et souvent invisibles dans les récits officiels.

Par ailleurs, cette histoire familiale interroge notre rapport à l’identité aujourd’hui. Comment un jeune homme politico-média comme Jordan Bardella peut-il porter un prénom simple et un visage français tout en cachant une partie de ses racines ? Est-ce une stratégie, une adaptation, ou une forme d’armure protectrice ?

Ces questions méritent réflexion. Elles montrent que l’identité française est multiple, complexe, et toujours en évolution. Elles rappellent aussi que l’Histoire ne s’écrit pas seulement en grands discours, mais aussi par des petites histoires de familles qui façonnent un pays.

En résumé : que retenir de Mohand Seghir Mada ?

  • Né en 1903 en Kabylie, dans une région pauvre et sinistrée économiquement.
  • Immigra en France en 1930 pour échapper à la misère et trouver du travail.
  • S’installa près de Lyon, travailla dans une teinturerie, se maria avec Denise Jaeck en 1937.
  • Eu quatre enfants, dont Réjane, grand-mère de Jordan Bardella.
  • Décéda en 1974, enterré à Montreuil.
  • L’héritage kabyle reste tabou dans la famille Bardella et au sein du RN.

Au final, l’histoire de Mohand Seghir Mada fait plus que raconter la migration d’un homme. Elle révèle les tensions, les silences, les compromis et les richesses qui animent les identités françaises contemporaines. Peut-être qu’un jour, Jordan Bardella choisira de l’assumer pleinement. En attendant, ce passé algérien est un trésor caché : une invitation à mieux comprendre comment la France s’est construite.

Qui était Mohand Seghir Mada et quelle est son origine ?

Mohand Seghir Mada est né en 1903 en Kabylie, Algérie, dans la région d’Aït R’zine, wilaya de Béjaïa. Il est l’arrière-grand-père de Jordan Bardella.

Pourquoi Mohand Seghir Mada est-il parti en France et où s’est-il installé ?

Il a émigré en France en 1930 pour fuir la misère en Kabylie. Il s’est installé dans la région lyonnaise, à Villeurbanne, où il a travaillé dans des teintureries.

Quelle est la relation entre Mohand Seghir Mada et Jordan Bardella ?

Mohand Seghir Mada est l’arrière-grand-père de Jordan Bardella. Sa fille Réjane a épousé un immigré italien, donnant ainsi naissance aux générations suivantes de la famille Bardella.

Pourquoi le passé algérien de Mohand Seghir Mada est-il un sujet tabou dans la famille Bardella ?

Le sujet est rarement évoqué par Jordan Bardella et au sein du Rassemblement National. Il reste un tabou, probablement car il ne correspond pas à l’image politique du parti.

Mohand Seghir Mada a-t-il renoué avec sa famille algérienne ?

Seul son fils Roland René a renoué avec la famille algérienne à partir des années 1990. Mohand Seghir lui-même a choisi de rester en France, coupant les liens avec sa famille d’origine.

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