Un véhicule a foncé sur la foule près d’une mosquée du nord de Londres dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque traitée comme un «acte terroriste». Selon un responsable de l’anti-terrorisme, toutes les victimes de cette attaque, qui a fait 10 blessés, dont 8 sont hospitalisés, sont «musulmanes».
Attaque à Londres près d’une mosquée : 5 points a savoir
1. Des témoins décrivent des scènes horribles
«Il a foncé sur les gens. Il en a traîné quelques uns sur plusieurs mètres»
raconte Abdiqadir Warra, qui a assisté à l’attaque. Dans une vidéo amateur vu par l’AFP, trois personnes sont allongées sur le sol, dont une recevant du bouche-à-bouche.
2. La mosquée avait reçu des lettres de menaces
La mosquée de Finsbury Park était connue, au début des années 2000, pour être un haut lieu des militants islamistes de Londres qui venaient écouter les prêches enflammés d’Abou Hamza.
#FinsburyPark mosque attack is condemned as ‘senseless and evil’ by religious leaders https://t.co/De3e8KFXcf pic.twitter.com/MXtX9r0XFV
— Daily Mail U.K. (@DailyMailUK) 19 juin 2017
Ce prêcheur égyptien, borgne et amputé des deux avant-bras, a été condamné à la prison à perpétuité en janvier 2015 aux Etats-Unis pour onze chefs d’inculpations liés à une prise d’otages et pour terrorisme. La direction de la mosquée a depuis changé mais des lettres de menaces avaient été reçues après les attentats à Paris en novembre 2015.
3. Sadiq Khan dénonce une «attaque terroriste horrible»
La Première ministre Theresa May annonce de son côté que la police traitait les événements comme «une potentielle attaque terroriste» et a convoqué une réunion d’urgence dans la matinée. Évoquant «un événement terrible», elle a dit que «ses pensées étaient avec les blessés, leurs proches et les secours sur place».
Le maire de Londres, Sadiq Khan, musulman lui-même, a dénoncé cette «attaque terroriste horrible» qui a visé «délibérément d’innocents londoniens dont beaucoup qui finissaient de prier en ce mois saint de ramadan».
4. L’incident constitue «Manifestation violente d’islamophobie»
Le Conseil musulman du Royaume-Uni a estimé que l’incident constitue «sans aucun doute une manifestation violente d’islamophobie».
La Première ministre britannique, Theresa May, a pour sa part convoqué un comité Cobra dans la journée, et exprimé ses condoléances : «Toutes mes pensées vont vers ceux qui ont été blessés, leurs proches, ainsi que les services d’urgence présents sur le lieu du drame.»
«Mes pensées sont avec les membres de cette communauté touchée par cet horrible événement»
a de son côté déclaré le chef du Labour, Jeremy Corbyn, dont la circonscription englobe Finsbury Park.
5. Traînés sur plusieurs mètres
« Il a foncé sur les gens. Il en a traîné quelques-uns sur plusieurs mètres », a raconté à l’AFP Abdiqadir Warra, qui a assisté à l’attaque.
« Je veux tuer tous les musulmans », aurait crié l’auteur des faits selon Khalid Amin, un témoin interrogé par la BBC.
Dans une vidéo amateur vue par l’AFP, trois personnes sont allongées sur le sol, dont une recevant un bouche-à-bouche.
« Horrible de voir des policiers faire des massages cardiaques à des gens allongés par terre en espérant désespérément les sauver », a écrit sur Twitter Cynthia Vanzella, témoin de la scène.
Cet événement se produit dans un climat d’extrême fébrilité au Royaume-Uni, frappé par trois attentats en trois mois, dont deux impliquant des véhicules ayant fauché des piétons.
La reine Élisabeth II a adressé samedi à ses sujets un message d’une gravité inhabituelle.