Première mondiale à Dubaï, le premier long métrage de Sarra Abidi, "Benzine", raconte l'histoire d'un couple tunisien agonisant par la perte. Ils n'ont rien entendu de leur fils unique qui est parti pour l'Italie neuf mois plus tôt. Le film ouvrira dans les salles tunisiennes le 24 janvier 2018.
Contrairement à la majorité des histoires d'immigration, "Benzine" se déroule du point de vue des personnes laissées pour compte. Abidi dit: «Souvent, des images de jeunes, de petites embarcations, de centres de détention à Lampedusa sont montrées, mais on parle peu ou pas du tout de ceux qui restent dans leur pays d'origine. Parfois, c'est plus difficile pour ceux qui restent. "
Abidi vient d'un arrière-plan documentaire. Alors qu'elle tournait un film de non-fiction dans le sud de la Tunisie, la région où elle est née, le terrain l'a inspirée.
Elle dit: «J'ai rencontré des vendeurs d'essence de contrebande sur la route menant à la Libye. Dans un paysage aride mais beau, les vendeurs d'essence s'installent le long de la route. C'est un endroit où l'isolement et la misère sociale se côtoient, un lieu où les jeunes, les familles sont condamnés à s'en sortir grâce à la contrebande. J'ai senti le besoin urgent d'écrire cette histoire et de l'enraciner dans ce paysage. "
Tout en faisant un premier long métrage est toujours exigeant, Abidi a rencontré plus de défis que la plupart. Vers la fin de la post-production, son mari Ali Ben Abdallah, producteur et cameraman en chef du film, est décédé d'une crise cardiaque alors qu'il travaillait avec les Laboratoires Quinta de Tarek Ben Ammar. Abidi est toujours aux prises avec cette perte tragique. Elle a confirmé à Variety : [Our company] Synergy Productions est impliqué dans des procédures judiciaires contre ce laboratoire. "
Abidi est maintenant dans la phase finale de la post-production sur le documentaire" Chatt Essalem: les morts ne peuvent pas voter. "
Et, dit-elle," j'écris aussi une histoire fictive, dont le titre provisoire est "Sacré dimanche."