Transexuel ou Transgenre : Comprendre les termes et leur usage actuel
Le terme transsexuel est aujourd’hui considéré comme dépassé et moins approprié que transgenre, qui s’avère inclusif et précis pour désigner les personnes dont l’identité de genre diffère du sexe assigné à la naissance. Cette distinction découle de l’évolution de la terminologie liée à la transidentité.
Usage et évolution terminologique
Historiquement, « transsexuel » désignait l’ensemble des personnes trans. Cette expression reste contestée et peu adaptée, car elle insiste uniquement sur le corps et la chirurgie. Aujourd’hui, la préférence va vers le mot « transgenre », qui englobe une diversité d’identités de genre hors de la binarité homme/femme.
- Transsexuel : terme focalisé sur le changement corporel et sexuel.
- Transgenre : terme large, relatif à l’identité de genre, sans présupposer de transition médicale.
La notion de « transgenre » : définition et diversité
Selon Amnesty International, une personne transgenre ne s’identifie pas au genre qui lui a été assigné à la naissance sur la base de ses organes génitaux. Par exemple, quelqu’un né avec des organes féminins peut se reconnaître comme homme, ou inversement.
Le terme intègre aussi les identités non-binaires, c’est-à-dire les personnes qui ne se reconnaissent ni homme ni femme. Cette diversité montre que la transidentité ne se limite pas à une simple inversion des genres traditionnels.
Transition médicale et identité
La transidentité n’implique pas nécessairement un traitement médical, mais ce dernier peut faire partie du parcours pour aligner le corps et l’identité ressentie.
- Traitements hormonaux
- Chirurgies de réattribution sexuelle
- Approches personnalisées selon chaque individu
Limites du terme « transsexuel »
Le mot transsexuel vient du latin « trans » (de l’autre côté) et « sexuel », mais « sexualité » et « identité de genre » sont deux notions distinctes. Beaucoup de personnes trans ne changent pas leur corps, mais modifient uniquement leur présentation ou expression de genre.
La confusion avec la sexualité est problématique car l’orientation sexuelle ne détermine pas l’identité de genre. Comme l’a déclaré Christine Jorgensen (1979) :
« Le genre n’a rien à voir avec qui vous mettez dans votre lit, il concerne l’identité. »
Le terme transsexuel met l’accent sur un aspect médical et corporel, au détriment des réalités plus larges de l’identité.
Aspects médicaux et psychiatriques liés au terme transsexualité
La transsexualité a été longtemps classée comme une pathologie mentale. Dans le DSM-III (1980), elle apparaît comme trouble nommé « dysphorie de genre » et a été incluse dans les classifications médicales internationales (CIM-10).
Cette classification permet des protocoles de suivi psychiatrique et justifie des expertises légales pour les personnes trans, notamment en France.
Évolution récente dans les classifications officielles
En 2022, l’OMS a mis à jour la CIM-11, retirant la transidentité de la catégorie des troubles mentaux. L’incongruence de genre n’est plus pathologisée mais reconnue comme une variation normale de l’identité humaine.
- Élimination de la stigmatisation psychiatrique
- Meilleure reconnaissance des droits des personnes trans
- Réforme des pratiques médicales et administratives
Résumé des points clés
- Transgenre désigne l’identité de genre qui diffère du sexe assigné à la naissance et inclut une diversité d’identités, y compris non-binaires.
- Transsexuel est un terme ancien concentré sur le changement corporel et souvent inadapté.
- Transidentité n’est pas liée à la sexualité mais à l’identité de genre, une distinction fondamentale.
- La transidentité a été médicalisée et pathologisée, mais a récemment gagné en reconnaissance et dépistage de trouble mental.
- L’OMS a retiré la transidentité des troubles mentaux en 2022, améliorant la perception sociale et les droits des personnes trans.
Transexuel ou transgenre : comprendre les différences pour mieux respecter
Transexuel ou transgenre ? Cette question revient souvent, et la réponse n’est pas seulement une histoire de mots, mais un vrai enjeu d’identité, de respect et de compréhension sociale. Transexuel et transgenre désignent-ils la même chose ? Pas tout à fait. Le terme transgenre s’impose aujourd’hui comme le choix le plus juste et inclusif.
Nous sommes dans une époque où le langage évolue rapidement. Ce qui était courant hier peut sembler dépassé, voire stigmatisant aujourd’hui. Longtemps, on a employé le mot transsexuel pour désigner toutes les personnes ne s’identifiant pas au sexe assigné à la naissance. Or, comme le rappelle avec justesse l’actualité terminologique, ce terme est souvent mal adapté. C’est d’abord un terme médical, centré sur une transition corporelle, qui ne reflète pas toujours la réalité et la diversité des identités trans.
Du sexe au genre : l’évolution du vocabulaire
Le terme transsexuel vient d’une racine qui signifie littéralement ‘‘changer de sexe’’. Par conséquent, il renvoie à une idée de passage physique d’un sexe biologique à un autre. Pourtant, tout le monde ne vit pas cette étape de chirurgie ou de traitement hormonal. Certaines personnes trans peuvent être tout à fait sereines sans modifications corporelles majeures.
À contrario, le terme transgenre est plus large. Il porte sur l’identité de genre, cette expérience intime et profonde de soi, qui peut ou non inclure une transformation physique. Amnesty International définit parfaitement cette réalité : une personne transgenre ne se reconnaît pas dans le sexe qui lui a été attribué à la naissance, que ce soit féminin ou masculin.
De plus, être transgenre ne signifie pas obligatoirement devenir une ‘‘femme’’ ou un ‘‘homme’’. Certaines personnes se déclarent non-binaires, dépassant complètement le cadre « homme/femme ». C’est une mouvance qui valorise une compréhension plus fluide et personnelle des genres.
Attention à la confusion entre sexualité et identité de genre
Si vous pensez qu’« transsexuel » contient le suffixe « sexuel », vous avez raison. C’est là que le bât blesse. « Sexualité » concerne l’orientation sexuelle, c’est-à-dire avec qui l’on partage une attirance. Or, la transidentité relève de l’identité de genre. Ces deux notions sont indépendantes. Un homme transgenre peut être gay, hétéro, bisexuel, ou autre.
Une citation de Christine Jorgensen, pionnière trans américaine, résume cela avec force :
« Le genre n’a rien à voir avec qui vous mettez dans votre lit, il concerne l’identité. »
Cette phrase, datant de 1979, reste d’une actualité éclatante.
Les limites du terme « transsexuel » et ses conséquences
Le terme transsexuel insiste trop sur la dimension corporelle. Il occulte la partie identitaire, qui est au cœur du vécu des personnes transgenres. Cela peut être réducteur, voire blessant. Par exemple, imaginez une femme avec un pénis qui se déclare femme : elle est transgenre parce que son genre ne correspond pas au sexe assigné. Dire qu’elle est transsexuelle comme si on ne voyait qu’un corps, c’est passer à côté de son identité.
Cette nuance n’est pas anodine. Elle influence aussi la manière dont les institutions perçoivent la transidentité. En effet, dès les années 1950, la transsexualité était médicalisée comme un trouble mental à traiter. Harry Benjamin, pionnier dans ce domaine, a qualifié le transsexualisme de pathologie.
Du trouble mental à la reconnaissance d’une identité
Le DSM, important manuel psychiatrique américain, a longtemps catalogué la transsexualité comme « trouble de l’identité sexuelle », sous différentes appellations. En Europe, la CIM-10 de l’OMS a également intégré cette dimension, ce qui a permis aux personnes trans de bénéficier d’un suivi médical. Mais ce suivi est souvent conditionné à des expertises strictes et invasives.
C’est là où la conversation devient urgente et actuelle. En 2022, la CIM-11 a retiré l’incongruence de genre de la catégorie des troubles mentaux. C’est une victoire majeure pour les droits des personnes trans. Cela reflète la reconnaissance que la transidentité n’est pas une maladie, mais une réalité d’identité à respecter et à accompagner sans stigmatisation.
Alors, comment mieux comprendre et agir ?
- Privilégier le terme « transgenre » dans la vie courante comme dans les médias, car il est plus respectueux et représentatif.
- Comprendre que l’identité de genre est indépendante de la sexualité, pour éviter les confusions et préjugés.
- Respecter les expressions diverses des identités trans, qu’elles souhaitent ou non passer par une transition médicale.
- S’informer sur les évolutions médicales et sociales, notamment la nouvelle classification CIM-11, qui marque un tournant.
- Adopter une posture d’écoute, car chaque parcours transgenre est unique et mérite d’être accueilli sans jugements.
Pour finir, on peut se demander : pourquoi nos mots sont-ils si importants ? Parce qu’ils construisent le regard de la société. Alors, en misant sur la bonne terminologie, on donne à chacun les clés pour vivre pleinement et sereinement sa propre identité.
Et si vous parliez à une personne transgenre demain, vous saurez mieux quoi dire… ou ne pas dire !
Quelles différences entre “transsexuel” et “transgenre” ?
Transsexuel se réfère à une personne qui change de sexe corporel. Transgenre désigne une personne dont l’identité de genre diffère du sexe assigné à la naissance. Le terme transgenre est plus large et inclusif.
Pourquoi privilégier “transgenre” plutôt que “transsexuel” ?
Le terme transsexuel est lié au changement physique et à la sexualité, ce qui ne correspond pas à toutes les expériences. Transgenre souligne avant tout l’identité de genre, quelles que soient les interventions médicales.
Une personne transgenre doit-elle forcément effectuer une chirurgie ?
Non. La transition peut inclure un traitement médical, une chirurgie ou ne concerner que l’identité. Certaines personnes trans gardent leur corps d’origine tout en s’identifiant à un genre différent.
Le terme “transsexuel” est-il correct d’un point de vue médical ?
Historiquement, la transsexualité était classée comme un trouble mental dans les classifications psychiatriques et médicales. Cependant, l’OMS a retiré cette catégorie en 2022, reconnaissant la transidentité comme non pathologique.
Comment la société distingue-t-elle le genre de la sexualité dans ces termes ?
Le genre concerne l’identité personnelle, tandis que la sexualité concerne l’attirance. Le terme transsexuel peut prêter à confusion car il évoque le suffixe “sexuel”, mais il s’agit toujours d’identité de genre.
Peut-on être transgenre sans être homme ou femme ?
Oui. Certaines personnes transgenres se reconnaissent comme non-binaires, donc ni homme ni femme. Leur identité ne correspond pas aux catégories traditionnelles de genre.
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